Eyther Solitaire
Messages : 11 Date d'inscription : 10/12/2015
| Sujet: « These scars are just a trace / Now it wanders lost and wounded / This heart that I misplaced» Jeu 10 Déc - 3:15 | |
| Présentation de Stiraÿ "Citation du Personnage" Fiche du Félin Nom : Eyther Âge : 46 lunes Sexe : Mâle Clan : Solo
Rang : Origines : Domestique
Famille :
Caractère du Félin (minimum 5 lignes) La maigreur sans nom d'Eyther n'est pas sans raison. Quand le matou se pose devant son bol de nourriture affectueusement servi par ses maîtres ou devant une proie offerte gentiment par des chats sauvage, il a des nausées intenses causées par un dégoût profond envers la nourriture. Et au fil du temps, son esprit a acquise une pensée pour expliquer ce dégoût. Pensée totalement tordue, mais en laquelle il croit profondément. "Le manger, c'est du poison." Cette phrase lui sert d'alibi afin de refuser la nourriture qu'on lui propose. Et bien que cela n'ait point de sens, il s'accroche ardemment et fermement à cette phrase, acceltant de manger que lorsqu'il s'y voit obligé pour survivre et pire encore, rejette la faute de son état lamentable sur les quelques bouchées qu'il prend.
Au même titre que cette pensée décousue, son esprit demeure éternellement dans un délire constant de persécution. Persuadé d'être poursuivi par un chat qui change d'apparence sans cesse, passant du noir au roux au orange au mauve, Eyther en est devenu extrêmement craintif et tente toujours de se cacher lorsque cela est possible étant ainsi très mal-à-l-aise en terrain ouvert comme l'est la lande. Il se retrouve de cette façon bien souvent planqué dans des buissons, à épier ce qui se passe. Et doucement, très doucement, il commence à s'agiter, son œil tressaute et ce qui l'entoure semble disparaître à ses yeux. Des paysages sanglants lui apparaissent, des paysages de batailles. Et puis tout redevient normal jusqu'à ce qu'une voix grave, rauque, aux vibrassions étranges, se fasse entendre. Elle s'impose dans sa tête même si lui croit intensément que c'est un chat invisible à ses côtés. Cette voix grasse suivie de plusieurs autres entretiennent son délire en le poussant ainsi dans un cercle vicieux, dangereux. Pour lui et les autres.
Et l'eau, source importante de vie. L'eau qui nous hydrate, qui coule dans notre corps. Lui, il a une frayeur inexplicable et pourtant d'une force incroyable de ce liquide qui est notre source de vie. Ce liquide qui nous permet de survivre. Il le craint. Le fuit. L'évite. Il a déjà risqué de se noyer étant petit et depuis, il a la sentation que toutes les étendues d'eau cherchent à le noyer pour emprisonner son âme. Alors il s'éloigne de toute source d'eau, petite ou grande. Rivière ou flaque d'eau après la puie. S'approcher de ça nécessite une force de caractère impensable aux yeux du matou. La seule source de cette substance qu'il approche est l'eau dans son bol. Ça, il en a pas peur. Et bien heureusement, autrement il serait mort.
Rien n'est tout blanc ou noir et pourtant, poussé par les voix, Eyther est convaincu que le monde est entièrement noir. Foncièrement mauvais et que malgré toute la bonne volonté du Clan des Étoiles, cela ne changerait pas. Et encore plus profondément entré dans sa folie, il est parvenu à se persuader que tous sont contre lui, tous lui veulent du mal. Il n'en est donc pas rare de voir le domestique lancer des piques aux chats, de leur crier qu'ils cherchent à l'empêcher de vivre. Et il fuit. Il fuit la compagnie afin de rechercher ce que lui considère comme la sécurité. Il en est même venu à crainde les autres et leurs intentions.
La mort. On la craint. On la fuit. On ne veut pas qu'elle vienne nous chercher. Le Clan des Étoiles, on le respecte, mais on ne veut pas le rejoindre, pas de sitôt. Parce que se sentir en vie de l'intérieur, complètement vivant, est quelque chose de formidable. Ce que Eyther ne connaîtra sûrement jamais...Il se sent mort. Il se croit mort. Il a ce sentiment profond de pourrir de l'intérieur tellement il est mort. Mais il croit qu'il est encore sur terre parce que le Clan des Étoiles n'a pas voulu de lui. Alors, la nuit, alors que la Lune est là, brillante, en un parfait croissant ou quand elle est pleine, il se pose là, son regard vers le ciel et il crie. Il crie sa rage et son amertume. "Vous me détestez hein? Dîtes-le! Parlez-moi! Moi aussi, je vous hais! Je vous le jure! " Et pourtant, il n'a pas de mots pour expliquer à quel point cette pensée d'avoir été refusé par le Clan des Étoiles le rend seul, délaissé.
Mais malgré tout ce qui peut faire de lui un chat peu commode, effrayant, le matou se révèle d'une patience d'or lorsqu'il s'agit de chatons curieux. Tant que cela reste de la curiosité. Un chaton qui lui poserait milles et unes questions ne recevra pas les foudres du domestique qui lui répondra du mieux qu'il peut ou se contentera tout simplement se l'ignorer. Et quand il s'agit d'attendre pour ce qu'il veut, il sait le faire.
Et il donne. Sans doute sa principale caractéristique. Il donne sans hésiter. La nourriture de ses maîtres, son aide. Il donne pour aider les autres autour de lui sans rien demander en retour. Comme s'il était inconcevable qu'on lui rende ce qu'il donne. Passé la méfiance, il offre et il donne. Parce que malgré, il a bon fond.
Et il parle. Encore et encore. Il ne s'arrêter jamais de parler. Qu'on l'écoute, lui prête attention ou non. Il parle. Qu'il soit seul ou non. Comme si sa vie en dépendait, comme si sans parler il mourrait. Peut-être que pour lui, justement, c'est le cas. Peut-être que les paroles sont ce qui est important pour le domestique. Peut-être que sans ça, il ne serait pas lui. Ce n'est pas qu'il ait la plus belle voix, qu'il capte le plus d'attention. Au contraire, on ne lui accorde pas même une miette d'attention. Mais c'est bien loin de le déranger, ce domestique singulier parle pareil. Même si ses paroles n'ont aucun sens, même si elles n'ont aucun lien entre elle. "Il fait froid, donc les oiseaux existent." pourrait-il dire. Et il refuserait catégoriquement qu'on le contredise étant donné que son incohérence n'est que de logique à ses yeux. Bien sûr qu'il peut se montrer complètement cohérent lors de discussions, seulement... Il est étrange, ne l'oublions pas.
Et gares à vos moustaches si vous osez le contredire ou encore vous moquez de lui, car il s'emporterait et aurait tendance à vouloir faire de vous de la chair à corbeau. Mais n'ayez crainte, il est écrit dans le ciel qu'il ne le fera pas. C'est murmuré dans le vent, inscrit dans les vagues, peind sur l'horizon. Il est bien trop gentil...mais c'est surtout que même s'il se met vite à crier, cracher ou encore feuler, il ne se bat pas. Il déteste la bagarre et ne supporte pas l'idée même de s'affronter. Ça l'horripile. Ainsi, l n'y a absolument rien à crainde de lui, parce qu'il mord pas. Il ne mord jamais. De cette façon, même s'il est desagréable et que tu as cette impression qu'il va te sauter dessus dans la minute qui suit, il ne le fera pas.
Ceci dit, Eyther peut tout de même arriver après une bataille et rester là, immobile, à fixer le sol, sans plus bouger une seule moustache. Sans rien dire. Le seul temps où il ne parle pas. Il est complètement et irrévocablement fasciné par le sang. C'est quelque chose qui le fascine totalement, de sorte qui lui arrive même de perdre ses moyens face à du sang.
En revanche, il ne saurait regarder un chaton ou même un chat adulte agoniser. Il paniquerait inténsement. Et il se détournerait, de même que son regard. Parce qu'il ne pourrait regarder un chat souffrir sans souffrir.
Toutefois, il sera capable de se faire souffrir, lui. D'ailleurs, le domestique est porte à se blesser physiquement. C'est bien plus fort que lui. Il peut se mordre la patte jusqu'à ce qu'elle l'élance, lui fasse du mal. Ou encore il se grifferait sauvagement un endroit de son corps, profondément aussi. Cela dépend toujours. Il n'a pas méthodes fixes, et ses blessures se confondent dans la saleté de son pelage, donc sont moins visibles qu'elle aurait pu l'être.
Son état piteux fait qu'il ne possède que très peu d'énergie, si bien qu'il est souvent contraint de s'arrêter lorsqu'il fait quelque chose. Que ce soit boire, msrcher ou autre puisque son cœur est si faible qu'il semble menacer de lâcher si le domestique ne fait pas réguliérement des pauses. Et cela réussi inévitablement à agacer Eyther, mais il parvint à en faire fi en continuant inlassablement de finir ce qu'il a commencé peu importe ce que c'est. Donc, la paresse ce n'est pas pour lui, préférant bouger et être persévérant.
Ce dernier mot lui est une qualité essentiel puisqu'il souhaite constamment être du même niveau que les autres sans vouloir comprendre que jamais ce ne sera le cas. Il souhaite fortement être aussi beau, aussi fort et plus encore sans jamais y parvenir, mais il ne lâche pas.
Mais malgré sa faiblesse physique et son incohérence, Eyther est très observateur. Chaque détail lui saute aux yeux, pas un seul ne lui échappe. Et il s'amuse parfois à mettre en évidence ces détails, à le faire remarquer. Un poil rebelle, une lueur dans les yeux, un changement d'humeur. Il remarque tout ça.
La mémoire, c'est important, très important. Malheureusement, ça lui fait défaut à lui. Elle est défaillante. Elle ne sait situer le temps, se perd entre le passé et le présent si bien qu'il lui arrive souvent de se croire encore chaton de trois lunes au sein du Clan du Tonnerre. Ainsi, les souvenirs n'ont aucun fil. S'il croise un guerrier qu'il a vu la veille, il peut s'en rappeler ou non. Même pendant une conversation, sa mémoire peut lui faire défaut et il sera dérouter, mais si la conversation n'est pas trop longue, c'est plutôt rare.
Et Eyther n'est pas vantard ou autre, il est si modeste. Il se sent mal dès qu'on le complimente et il atténuera toujours ses bonnes actions afin de les banaliser. Il s'arrange même qu'on n'ait pas envie de le complimenter en étant grincheux à l'extrême. Il ne complimenterait jamais un chat et aurait toujours une remarque désobligeante.
Physique du Félin(minimum 3 lignes) Eyther aurait sans doute dû être beau, bien soigné avec un pelage qu'il montrait fièrement. Il aurait dû avoir des yeux étincelants de joie, de bonheur, dans une santé qui rendrait jaloux les chats des clans étant donné que les Bipèdes disposent de remèdes que les plantes n'égalent pas. Il aurait dû rivaliser avec les chats de race, mais ce n'est malheureusement pas le cas. C'est même le contraire pur et simple. Il est laid. Un chat tentant de dire le contraire serait ridicule tellement Eyther fait peur à en être laid. Il inspire également la pitié, comme si c'était tout ce qu'il pouvait inspirer, la pitié. Son pelage est terne, sans aucun éclat. Et les couleurs qui le parsèment ne paraissent plus aussi belles qu'elles l'ont déjà été. D'ailleurs, on ne saurait dire la couleur précise de sa robe. On peut estimer que c'est entre brun et roux ou ayant des nuances de brun et de roux, mais rien de sûr et puis, son pelage demeure emmêlé en tout temps, et même qu'à certains endroits, il manque des touffes de poils. Son poids est tellement bas qu'il en est limite en danger et il manque de vitesse, de force et d'agilité. Il n'a plus que la peau sur les os, son pelage se plaquant dessus comme pour prouver encore plus qu'il est maigre à en faire peur. Et ses yeux? Ses yeux semblent être creusés dans des orbites beaucoup trop grands pour eux. Petites billes qui ne semblent pas avoir de pilier. Et la couleur de ses yeux? On n'est pas sûr également. Jaune ou vert? Peut-être un mélange des deux, un jaune-vert laid et terne, sans étincelle ou éclat particulier. Et pour finir, il faudrait aussi noter sa petite taille qui vient sans doute du fait qu'il ne s'alimente que très peu, passant ainsi facilement pour un jeune mâle alors qu'il a un total de quarante-deux lunes. De cette façon, ce domestique fait tache partout où il va, pouvant même effrayer les chatons.
Histoire du Félin(minimum 10 lignes) Naissance ne veut pas toujours dire joie ~ Le soleil se couchait lentement, doucement, teintant ainsi l'horizon, le ciel, de rouge. Rouge sang. Les oiseaux commençaient à se taire, laissant peu à peu le silence prendre possession de la forêt. Seuls le bruit des proies et le bruissement des feuilles bougées par le vent se faisaient entendre lorsque soudain, des chats qui semblaient furieux débarquèrent, ne faisant pas attention aux bruits de leurs pas. Le plus grand était un mâle complètement blanc à l'exception de quelques rayures brunes et ses yeux bleus brillaient avec intensité dans l'obscurité tombante. À ses côtes se tenait une femelle plus petite et plus mince malgré les muscles que l'on voyait sous sa fourrure. Son pelage abordait une couleur splendide de rousse dorée légèrement plus foncée à certains endroits et possède quelques rares rayures blanches sur les pattes et le long du dos. Ses yeux jaunes perçants étincellaient d'une rage folle tandis qu'ils marchaient dans un silence des plus tendus. Ils disaient point de mots dans une ambiance des plus glaciales. Les muscles tendus, ils marchaient. Et soudain, elle s'arrêta. Brusquement et sans prévenir. Le mâle fit de même et la regarda écumer de rage, de colère. Les griffes étaient sorties. - Arrête de me suivre comme un chaton! Elle avait feuler cette phrase avec une pointe évidente d'agacement, son regard fou se plantant dans celui du guerrier devant elle qui n'avait toujours pas réagi, le regard triste et pourtant énervé. Il semblait peser le pour et le contre d'une réponse, de ce qu'il s'apprêtait à dire comme si une mauvaise réponse allait le mettre en danger. - Si tu n'agissais pas comme un chaton, aussi... Brise du Matin, tu allais te noyer!
- Il me serait pousser des pattes d'eau, Pelage de Soie.
_ _ _ _ _ Quand quelque part, folie est là. ~ Brise du Matin était dans la pouponnière, le ventre bien rond, depuis trois lunes. La reine portait les petits de Pelage de Soie. Elle souriait bêtement, dans un délire idyllique de bonheur qui n'existait que dans sa tête, quand une contraction la fit se crisper. Elle lâcha un petit gémissement de douleur quand la deuxième se fit sentir et vit Patte des Prés, sa plus fidèle amie et reine également, se précipiter pour avertir le guérisseur afin que l'accouchement ait lieu dans la sécurité la plus haute... mais la fin de la saison des feuilles mortes n'aidait en rien, avec les maigres réserves de remède, le froid arrivant bien trop vite. Lorsque la reine et la guérisseuse arrivèrent, Brise du Matin murmurait des choses que l'on ne comprit pas, sans remarquer leurs arrivées. Elle était ailleurs, dans un monde qu'elle seule connaissait. Un monde qu'elle risquait de transmettre à ses petits... Et le travail continua. La guérisseuse craignait que les petits ne survivent pas, la mère était bien trop dans les vapes pour pousser quand finalement, et heureusement, un petit paquet tomba tout de même sur le sol. On lui déchira la poche et on le lécha pour le réchauffer. Cette naissance sembla redonner l'esprit à la mère qui puisa dans toute ses forces pour que le deuxième paquet naisse, tombant par terre. Patte des Près alla s'occuper de ce paquet tandis que le guérisseur donnait de l'eau à Brise du Matin. Mais celle-ci perdait du sang à une allure vertigineuse... si bien qu'elle perdit toutes ses forces rapidement avant de murmurer une seule phrase. Cette phrase marqua la fin de sa vie. Je vous aime, mes enfants.Pelage de Soie entra dans la pouponnière sans demander la premission, voulant voir le fruit de leur union. Il revenait de chasse et avait donc apporté une proie pour Patte de Près. Son regard se posa sur les deux petites boules de poils et de la tendresse se lut un instant dans le regard du mâle. Mais cette parte de tendresse s'en alla aussi vite qu'elle était venue. Et alors il vit sa compagne étendue sur le seul immobile. Il ne dit rien. Et il s'en retourna la proie dans la gueule encore. Il s'était toujours occupée de Brise du Matin, en essayant d'éviter qu'elle soit un fardeau pour le Clan... et il avait cette peur que les enfants soient comme elle, il ne le supporterait pas. _ _ _ _ _ _
Tout la volonté du monde, ne peut effacer ~ - Il faudra faire ainsi, Pelage de Soie, clama une voix pleine d'assurance. Chant d'Hiver se tenait là, devant le guerrier qui venait de perdre sa compagne, ayant elle-même délaissée la surveillance de ses petits pour venir lui parler. Elle faisait confiance à Patte des Prés. Elle abordait une robe de couleur noir complètement et ses yeux étaient simplement verts. Le regard de glace du mâle devant elle se planta dans le sien, attendant qu'elle flanche et se détourne, mais elle ne le fit pas. Les deux guerriers ne semblaient pas s'aimer et pourtant... La chatte aimait ce matou tout en sachant que le cœur de ce chat était encore à sa défunte compagne. -Très bien, lança froidement Pelage de Soie. Chant d'Hiver hocha la tête satisfaite. Ce matou n'était pas très coopératif et pourtant, il ne pouvait nier que la guerrière, présentement reine, avait raison quoi qu'il désirait en penser, voilà tout simplement ce que se disait la chatte qui ne pouvait s'empêcher de le regarder une lueur de tendresse dans les yeux sans que jamais il n'y voit quelque chose. Lui, la seule chatte qu'il aimait et aimerait, ce serait sans doute Brise du Matin, bien qu'elle ait été complètement déjantée et qu'elle ait rejoint le Clan des Étoiles. La reine avait même un doute quand à cette dernière pensée, la chatte folle avait-elle rejoint leurs ancêtres? C'était à se le demander. Et puis, elle leva les yeux au ciel, grognant légèrement d'exaspération. -Bien. Et récapitule maintenant ce que nous avons dit. ordonna-t-elle. Le regard que lui lança à cet instant Pelage de Soie fit frissonner d'effroi la féline qui se demandait s'il allait lui sauter tant il semblait la détester dans un seul regard. Ils étaient des camarades de Clan et pourtant, elle eut l'impression qu'il allait lui sauter dessus pour lui faire ravaler toutes les paroles qu'elle avait dit et ce sentiment lui donnait terriblement froid dans le dos. Et pourtant, le guerrier m'avaiat toujours pas bougé. Le soulagement s'abbatit sur elle lorsqu'il répondit. - Les petits croiront que tu es leur mère. Cela leur évitera la honte de leur héritage. Il avait miauler cette phrase d'un ton Ô combien méprisable, son regard moqueur planté dans la chatte qui faisait tout pour lui se démenait à lui faire comprendre quelque chose qu'il ne saisissait pas malgré tout. Il resta là, immobile, quelque secomde avant de se retourner sans donner le temps à la femelle d'ajouter quoi que ce soit. Elle comprenait. Parce que c'était tout ce qu'elle pouvait faire, comprendre. Et parce qu'elle comprenait, elle ne fit que el regarder disparaître dans le gîte des guerriers avant de retourner à la pouponnière, avec les petits. Il fallait leur donner un nom désormais. La femelle piaillait et son pelage était gris cendré, c'est pour cela qu'en hommage à l'histoire de ses parents partie en fumée, elle la nomma Petite Cendre. Et le mâle, il ressemblait à sa mère dans ce qu'il dégageait. Et elle ne souhaitait pas effacer totalement le passé de ces chatons-ci. Alors elle prononça doucement son nom : Petite Brise. _ _ _ _ _ _
La triste folie, qui vient s'ancrer. ~ Il entendait son nom répété sans cesse. Sa mère l'appelait, le cherchait, mais ne cherchait pas à alerter tout le camp alors elle se faisait ls plus discrète possible. Mais lui, il ne souhaitait pas être trouvé, caché sous la mousse de son lit. Plus les jours passaient, plus il détestait être à découvert et il se cachait partout où il le pouvait. Mais en ce moment, les appels répétés de la part de la femelle venait à bout de sa patience et il sortit de sa cachette, bien irrité. Mais lorsque Chant d'Hiver arriva, le petit s'était complètement perdu, son esprit avait déraillé et il ne savait donc absolument plus ce qu'il venait de faire alors il maintint qu'il était resté là tout le long. Sa mère l'envoya jouer dehors en maugréant, sans penser ce qu'elle disait. Petite Brise fila donc à l'extérieur rejoindre sa sœur hors de la pouponnière. Mais alors qu'il venait de sortir, son regard croisa les yeux d'une chatte qu'il n'avait jamais vu. Alors il demeura immobile, à la fixer, sans sentir le regard de Pelage de Soie, son père, lui brûler la fourrure. Alors qu'il était parvenu à se soustraire de son observation, il posa une question, simple. Mais personne ne lui répondit et un silence de mort s’abattit. Qui c'est, elle? _ _ _ _ _ _
Le camp était beau et grand, immense même. Mais que représente une partie d’un territoire quand ce dernier est encore plus grand ? Sans doute rien, principalement pour les chatons qui veulent tout voir, tout savoir : curieux. Et puis, le camp, ils le connaissent alors que le reste, c’est mystérieux, inconnu et la curiosité les pousse à vouloir connaître les terres vastes de leur Clan. C’est pourquoi Petite Brise, âgé de trois lunes seulement, cette journée-ci, voulait célébrer sa troisième lune en faisant une petite excursion en solitaire, en dehors du camp. Dans la forêt. Alors, doucement, discrètement, il s'évada du camp pour explorer, jouer aux guerriers. Le miracle se produit : aucun chat ne le surprit et il parvint à sortir du camp. Tout excité, tout lui semblait merveilleux et il voulait retenir chaque détail. Seulement... il avair déjà oublié comment rentrer au camp. Ce qui n'aidait guère. Mais il ne s'en aperçut pas, bien trop occupé à observer et s'émerveiller devant tout ce qui l'entourait. Le petit se mit à errer sur les terres, notant tous les détails qui s'évaporaient aussitôt de sa mémoire sans qu'il ne puisse s'en offusquer, il n'en prenait pas conscience. Il marchait et marchait, mais il finit par s'arrêter devant une rivière qui séparait son territoire avec celui d'un autre Clan, mais il ignorait cela lui. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il se trouvait devant une rivière et que ses yeux pétillaient de curiosité. Petite Brise commença tout doucement à s'avancer, sans aucune prudence quelconque, ce qui allait lui causer du tord bien qu'il ne le sache pas encore, manquant définitivement de jugeote. Et comme attendu, alors que le chaton posait une patte sur un rocher plat, mais mouillé, il trébucha et glissa, se retrouvant à tomber dans l'eau. Cette situation était inattendue pour lui et son petit cœur se mit à battre frénétiquement tandis qu'il poussait des petits cris de peur. L'odeur de son effroi embaumait l'air alors qu'il ne parvenait pas à trouver de prise pour arrêter de se balancer dans l'eau. Il était ainsi convaincu qu'il allait se noyer, ses poumons commençaient déjà à manquer d'air et lorsqu'il tenta de respirer, il avala de l'eau. Son tout petit corps le brûlait excessivement et il paniquait de plus belle. Sa conscience commençait déjà à s'en aller, il commençait à ne plus avoir pied sur la réalité. Il ne pouvait plus ouvrir les yeux, ses paupières demeuraient fermées. Et alors, il sentit des crocs s'enfoncer dans la peau de son cou, délicatement. Il se sentit être ballotter et puis, il lui semblait ne plus être dans l'eau, déposé délicatement sur le sol, avec une douceur infinie. Alors le petit chaton tenta de respirer, mais il se rendit compte avec horreur qu'il y avait trop d'eau dans son corps jusqu'à ce qu'une pression s'applique sur son torse et qu'il crache toute l'eau. Et seulement à ce moment, il parvint avec difficulté à ouvrir les yeux. Il y avait deux chats devant lui. Un grand et un petit. Une femelle et un mâle. Il se releva aussitôt, il plaqua ses oreilles sur son crâne, il cracha. Trop peureux, trop craintif. En terrain découvert, il se sentait mal. Et le petit se recula doucement. Mais la femelle, imposante, l'attrapa de nouveau et le remit à sa place, elle ne voulait pas le voir tomber de nouveau, elle venait tout juste de le sauver, après tout. Il tremblait, terrifié. - N'aies pas peur petit, je suis la guérisseuse du Clan de la Rivière. _ _ _ _ _ _
Quatre lunes. Il avait quatre lunes, une lune depuis sa mésaventure. Et il approchait que les flaques d'eau désormais. Dans deux lunes, il deviendrait apprenti. Dans deux lunes, il sortirait de la pouponnière. Il avait hâte, mais il ne voulait pas en même temps. C'était définitivement étrange. Mais il ne s'en souciait pas. Et rien n'allait pour le petit qui sombrait doucement, mais sûrement, dans la folie qui avait atteint sa mère avant lui. Il avait commencé à accuser Petite Cendre, sa sœur, de planifier quelque chose afin qu'il rejoigne le Clan des Étoiles. Il l'accusait de tant de choses et son père l'évitait désormais, tandis qu'il apprenait à sa sœur des techniques de chasse et de combat. Elle demeurait normale, ne manifestait aucun signe de folie. Et même si le regard de la petite chatte trahissait son agacement, elle n'en avait jamais réellement voulu à son frère, trop gentille, prévenante et aimante pour cela. Elle le pardonnait toujours. Et un jour, de bon matin, Petite Brise se dirigea vers sa sœur qui jouait avec son meilleur ami de l'époque, Patte Brumeuse. Le regard brillant de colère, le petit chaton dévisagea les deux qui jouaient sans le remarquer. Après quelques minutes, sa sœur l'aperçu et elle se retourna vers lui en lui demandant doucement ce qu'il voulait, gentiment. Alors il s'avança, les muscles tendus, comme prêt à se battre. Et il s'arrêta à quelques longueurs de queue de souris de sa sœur. Elle le regardait avec inquiétude, cette fois. On aurait pu croire qu'il allait lui sauter dessus. Son regard était tout, sauf aimant, sauf accueillant. Ses yeux étaient froids et il était tant tendus qu'on ne pouvait être rassuré en le regardant. Il lançait des éclairs même. - J'en ai marre de tes manigances! lança froidement son frère. Tu peux dire ce que tu veux, je sais ce que tu planifies derrière mon dos! Elle le fixa, la gueule ouverte, choquée. Il lui avait souvent dit des choses de ce style, là n'était pas le problème. C'était sa voix. Elle n'avait jamais été si froide, si dénuée de sentiment et son regard... il ne l'avait jamais regardé ainsi, comme si elle était la pire erreur que la terre avait portée. Petite Brise ne l'avait jamais traité avec autant de haine. Sa gorge était nouée. - Mais de quoi parles-tu? s'exclama-t-elle, sans rien comprendre de la situation.
- Ne fais pas l'innocente ! Tu n'aurais jamais dû naître, feula-t-il. Un silence de mort s'installa alors entre les deux chatons, et Patte Brumeuse les observait sans vouloir s'en mêler, choqué également. Il ne parlait pas. Elle ne parlait pas. Un combat de regard entre les deux commença, mais Petite Brise le brisa rapidement, se détourna gracieusement en rejoignant sa mère à la pouponnière, Chant d'Hiver. Elle l'attendait, sans se soucier du terrible événement qui venait de se produire. Petite Cendre, elle, était encore là. Sans bouger. Terriblement ébranlée. Elle était horrifiée et ne parvenait plus à esquisser un seul geste. Et lorsque son meilleur ami s'approcha, elle enfouie son museau dans le pelage du mâle, secouée de tremblements. _ _ _ _ _ _
Petite Brise de trouvait droit devant le promontoire, son pelage brillait sous les rayons de soleil. La saison des feuilles vertes était la meilleure saison pour devenir novice, après tout. Petite Cendre se trouvait là, à ses côtés, silencieuse. La tension entre les deux était palpable et depuis deux lunes, ils ne se parlaient plus. Seul Patte Brumeuse, qui avait une lune de moins qu'eux, savait pourquoi. Les autres se le demandaient, sans comprendre pourquoi des chatons qui s'entendaient si bien auparavant ne s'adressaient à ce jour même plus la parole. Ils s'arrangeaient même pour ne plus se croiser, ne plus se regarder. Tous les deux étaient magnifiques. Tous les deux se dressaient fièrement, attendant le meneur. Qui arriva. Le chef souriait. C'était une belle journée qui s'annonçait, c'était une saison parfaite. Et des baptêmes avaient lieu. Il lança l'appel général et commença la cérémonie. - Aujourd'hui est un jour que nous attendions tous, du moins, deux petits chatons l'attendaient impatiemment. C'est aujourd'hui que Petite Brise et Petite Cendre deviendront des apprentis. Petite Brise, tu t'es montré d'une curiosité sans pareil et j'espère que tu sauras la mettre à profit pour ton apprentissage. Dès aujourd'hui, tu te nommeras Nuage de la Brise. Pelage de Soie, tu as eu un mentor qui t'a enseigné un savoir exceptionnel, puisses-tu le transmettre à ton nouvel apprenti. Nuage de la Brise rayonnait. Content. Il ne suivit pas le reste du rituel, ne se souciait pas de sa sœur. Il savait juste qu'il venait de passer de chaton à apprenti. Et quand le rituel fut fini, que les noms furent clamés, Pelage de Soie s'approcha de son fils, le regard sans expression. Il lui ordonna de le suivre et le novice obéit. Ils se rendirent dans la Ville et là, le mentor ordonna à chaton de trouver de l'herbe à chat. Et lui, il ne trouva pas le courage de refuser, alors il hocha la tête. Alors il se mit à chercher et chercher, sans s'arrêter, sans remarquer son père qui s'en allait et alors que la nuit tombait, qu'il n'avait rien trouvé, une patte énorme l'attrapa. Il gémit, mais ne se défendit pas... _ _ _ _ _ _
Le temps passe tandis que les lunes défilent. Le temps n'est jamais fixe, il s'écoule toujours et parfois, certaines choses s'arrangent avec le temps qui s'écoule. Le temps peut arranger le problème, dans certains cas, mais dans d'autres, le temps peut tout empirer, tout faire dégénérer. Parfois le temps qui s'en va empire tout au point où l'orage menace finalement d'éclater. Et pour Nuage de la Brise, tout avait été en «effet boule de neige», tout avait empiré, tant. Un Bipède l'avait pris alors qu'il obéissait à son père et cherchait de l'herbe à chat, et le Bipède s'était gentiment et affectueusement occupé de lui. Et pour une fois, il s'était senti à sa place. Quelque chose qui n'arrivait que très rarement, voit jamais même. Il mangeait les croquettes tendrement servies. Pas beaucoup, mais il en mangeait suffisamment pour garder le même poids. Il gardait ainsi sa beauté. Celle qui éblouissait. Bien que son esprit avait commencé à souvent dérailler, le ramenant dans son passé, le faisant croire qu'il était encore un chaton, dans la pouponnière, qu'il s'était égaré. Son Bipède l'avait renommé Mystie. Ce nom lui plaisait quand il était conscient de l'instant présent, mais autrement, il se mettait à gémir qu'il se nommait Petite Brise et demandait dans le même état d'esprit qu'on le ramène à son camp. Les domestiques autour de lui ne comprenaient rien de ce qu'il raconte et pourtant, c'était une époque quand même calme, assez stable. Il avait alors un total de seize lunes et serait devenu un guerrier s'il était encore dans les Clans. Mais ce n'était pas le cas, il était désormais un chat des villes. Et alors que tout était dans une espèce d'équilibre précaire, tout changea de nouveau. Son maître devait partir loin, quelque part où il n'y avait pas de nature à proximité et il ne souhaitait pas imposer ce long voyage à celui qui lui avait longtemps tenu compagnie, son cher Mystie. Alors il le confia à des Bipèdes qu'il connaissait déjà, qui habitaient pas très loin de sa maison, du moins son ancienne maison. Il leur demanda également de bien en prendre soin, et on lui promit. Eux, ils le nommèrent tout simplement My', sans plus de réflexion. Au départ, le mâle explorait calmement la maison, curieusement, sans trop être content d'avoir changé de lieu alors que son ancien foyer lui convenait parfaitement, même s'il se sentait mal à découvert, il explorait dans le calme lorsque tout dégénéra. Il avait aperçu un chien et son odeur l'avait pris à la gorge. Il était alors allé se réfugier sous un meuble et décida de ne plus bouger de là. Et c'est ainsi qu'il passait des journées là, crachant dès qu'une patte de Bipède s'approchait de lui. C'est là que son poids chuta rapidement et là que son dégoût pour la nourriture s'amplifia. Sa peur de l'eau également. Il ne faisait même plus sa toilette, avec le peu d'espace qu'il avait et il sortait que la nuit afin d'aller faire ses besoins. Et un jour, alors qu'il ouvrit les yeux, à l'aube de ses vingt lunes, l'odeur du cabot lui sembla éventée. Il ne comprit pas. Et alors, il sortit de sa cachette, complètement étonné et ce qu'il vit l'étonna encore plus. Il n'y avait plus rien autre que sa cachette. Il était seul, l'endroit était vide. Les Bipèdes n'étaient plus là, le chien non plus. Il était désorienté. Ils allaient revenir. Ils partaient chaque jour, ils reviendraient. Alors il attendit un quart de lune, mais ils ne revinrent pas. Les espoirs du mâle s'évaporèrent et il sortit. Il erra. Longuement. Dans la nature. Il erra sans trop savoir où aller. _ _ _ _ _ _ Tout le reste, il l'a oublié. Tout le reste ne lui revient qu'en rêve ou alors quand son esprit déraille. Il se souvient seulement qu'il a cessé de vouloir se battre lorsqu'il a assassiné son père. Qu'il a tué sa compagne afin qu'ils fusionnent. C'étaient les voix qui lui avaient dit de le faire. Il se souvient aussi que sa défunte compagne lui avait donné le nom d'Eyther et que le Bipède habitant la maison du jardin où il vit l'autorise à entrer dans la maison et le nourrit, le fait boire. C'est tout ce dont il se souvient. Et il sait qu'il est un solitaire. Pas un domestique. Mais sans plus... Il ne croise jamais le Bipède. Toi la chose bizarre derrière l'écranPrénom : //Puf/Surnom : LunySexe : //Âge : //Comment trouvez-vous ce forum?: J'ai vu quelques erreurs d'orthographe m'agaçant. Codes: Disparu dans un nuage de fuméeAutre?: Avant de faire ma présentation, j'aimerais savoir si les chats peuvent entendre des voix et touuut. x) by Mysti'
Dernière édition par Eyther le Jeu 24 Déc - 20:26, édité 8 fois |
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